L'ÉPHÈBE D'AGDE

I. — État dans lequel la statue nous est parvenue

Description

(cf. fig. 1 et 2) :

Statue de 1,30 m de hauteur.

Les deux avant-bras manquaient ainsi que le pied droit, le pied gauche et une partie de la jambe gauche. La cuisse gauche était détachée.

Le métal extrêmement corrodé, très mince, comportait de très importantes lacunes.

État du métal

Le métal est un bronze de qualité médiocre, à très haute teneur en plomb. Il a été altéré du fait d'un séjour prolongé dans un milieu fortement agressif. L'épaisseur initiale du métal, qui devait être de 4 à 5 mm, a été réduite à une épaisseur moyenne de 1 à 2 mm.

Le bronze, débarrassé de toutes substances minérales, ne présentait aucune trace de corrosion active ou récidivante.

Il restait et reste encore les traces d'une couche minéralisée ancienne, noire ou verte, qui a disparu. On peut admettre qu'il y a eu dans un passé relativement récent une modification profonde du milieu dans lequel la statue était conservée, changement dans le lit de la rivière, ou pollution croissante de l'eau. Des bourrelets et des anneaux plus ou moins allongés apparaissent en de nombreux endroits de la surface du métal ; ils sont plus riches en cuivre et sont dus au manque d'homogénéité de l'alliage à trop forte teneur en plomb.

L'état du métal ne causait aucune inquiétude du fait de sa stabilité, mais, du fait de sa minceur et de la pénétration de la corrosion intercristalline, il ne possédait plus aucune résistance mécanique et était ainsi d'une grande fragilité.

II. — Restauration

(fig. 3 et 4).

La statue a été entièrement doublée intérieurement de plastique stratifié (tissu de verre et résine polyesters). Ceci afin de donner une solidité mécanique complète et de fixer un squelette intérieur. Celui-ci est constitué par un tube de laiton qui s'engage dans la jambe droite jusqu'aux hanches sur lesquelles il vient s'appuyer. Cette armature permet de transmettre au socle toute la charge du poids du métal sans que celui-ci soit fatigué. Le comblement

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